Saviez-vous que le centre du monde au Moyen-âge fût pendant quelques décennies situé à Bruges en Belgique ? Alors centre marchand de premier ordre, c’est même dans cette petite ville que la bourse naquit suite aux besoins des riches marchands de devoir échanger devises, marchandises et taux de change avec le monde entier d’alors – qui s’étendait des pays du nord de l’Europe jusqu’aux confins de la Méditerranée.
Les Anglais, les allemands, les italiens… chacun avait son pied à terre ici et le monde entier était alors tourné vers la petite cité entourée de canaux et proche de la mer du Nord.
Aujourd’hui, Bruges rayonne toujours, mais se repose sur sa grandeur passée. La ville, admirablement conservée et mise en valeur propose à ses visiteurs d’un jour ou d’une semaine, une expérience hors du temps entre vieilles pierres, spécialités artistiques et culturelles, événements et découvertes gastronomiques.
Bruges, la plus belge des villes touristiques
Bruges est désormais une grande ville de 120000 personnes située dans la région Flamande de la Belgique. On y parle le flamand, mais les locaux parlent aussi anglais et parfois français. Ce qui intéresse surtout les visiteurs, c’est le Bruges historique: celui qui est situé en plein coeur de la ville et ceinturé par un canal circulaire.
Les voitures se garent à l’extérieur et une fois passé un des quelques ponts qui permet de rejoindre le coeur historique, tout change : plus de voiture, plus de bruit moderne… seulement des maisons typiques, de jolies rues pavées, de belles boutiques et des vélos partout. On y croise aussi quelques calèches tirées par des chevaux.
Tout le monde se dirige vers les 2-3 lieux phares : le béguinage de la vigne, le lac d’amour, la grande place avec le beffroi, le quai du Rosaire… Tous ces lieux sont familiers, car massivement diffusés en photo aussi bien dans les guides touristiques que dans les beaux livres ou sur les réseaux sociaux.
Le centre historique tient dans un mouchoir de poche et on peut le parcourir à pied en 1 journée sans trop se fatiguer. Les ruelles et les passages étant nombreux, il sera difficile de tout voir, mais en s’éloignant des lieux de passage incontournables, on peut très vite se retrouver seul au monde à profiter de la cité.
Mais Bruges, c’est aussi la Belgique imaginaire avec sa tradition d’accueil et sa gastronomie. Dans quelle autre ville trouveriez-vous le musée du chocolat et le musée de la frite ? Dans quelle autre ville au monde trouveriez-vous des ateliers de taille de diamant et des brasseries à visiter ? Et puis la bière, boisson éminemment locale, se déguste ici dans les pubs avec un waterzoï ou un autre plat typique. Le plus dur sera de choisir laquelle ! Plusieurs centaines de variétés sont disponibles. Il y a même une ruelle qui expose un mur de plusieurs milliers de sortes de bières.
Venir sur Bruges
Bruges se visite toute l’année et même s’il y a foule en été, ce n’est pas la meilleure saison (il y pleut plus qu’aux autres saisons). À Noël, Bruges est prisé pour son beau marché. Et le reste de l’année, les prix sont plus doux et la foule moins importante. Mention spéciale pour les jours de brouillard, qui offrent une immersion vraiment unique dans l’atmosphère sans âge de la ville – avec le bruit des calèches frappant le pavé au loin, on s’y croit vraiment.
Pour faire le trajet depuis la France, le train est la meilleure solution depuis Paris. Les autres voyageurs pourront venir une voiture ou en avion (Bruxelles). Aucune remarque particulière pour ces modes de transport dont la qualité et le standing belge sont similaires à ce que nous connaissons en France.
Les hébergements sont nombreux. Chers dans le centre historique, on peut facilement diviser la facture par deux en se logeant dans le Bruges moderne. Les bus permettent alors d’aller rapidement et à moindres frais vers le centre touristique.