Une culture du vin émerge peu à peu en Chine et n’est plus seulement monopolisée par l’élite sociétale. Avec une consommation qui a doublé en vingt ans, la Chine peut se targuer d’incarner le futur du marché viticole et de devenir une cible privilégiée des spécialistes de l’oenotourisme haut de gamme en France.

La Chine : 7e producteur du vin au monde

Le vin chinois a sa petite histoire, les premières variétés de vignes ont été observées il y a plus de 1500 ans. Mais ce n’est que tardivement, au début du 20e siècle qu’un véritable intérêt pour la chose se manifeste. Le phénomène est accéléré par la République populaire de Chine de 1949 qui va autoriser l’ajout de n’importe quel fruit dans le processus de production. C’est pourquoi le terme «vin» est encore un terme générique associé à toute boisson alcoolisée. Pourtant, en plus de devenir des amateurs, les Chinois deviennent des experts en vin, c’est aujourd’hui le 7e producteur de vin au monde et le cinquième pays à posséder le plus de vignobles sur la planète.

La Chine, en plus d’être un grand exploitant de vins, importe aussi des crus français

Le vin a aujourd’hui pris une place non négligeable dans la société chinoise et les projets autour de son exploitation fleurissent dans le pays du grand timonier, en témoigne l’ambitieux lancement d’un site web, futur Robert Parker chinois, sous la houlette des deux personnalités Siwei Zhu et Xiang Gao. Le marché chinois représente une opportunité singulière pour le monde viticole et les chiffres le prouvent, alors que les Européens consomment de moins en moins de vin, le marché chinois explose en battant tous les records grâce à une augmentation de 143,8% ! La France est la plus opportuniste pour l’instant et a su bien démarrer dans le pays, comme c’est le cas à Hong Kong où les crus français représentent 58% des importations totales de vin.

La Chine : un pays qui n’a qu’un petit chemin à parcourir pour être la destination phare de l’oenotourisme

Même si l’eldorado chinois semble à portée de main, quelques éléments doivent toujours être suivis de très près, y compris la barrière de la langue et l’immaturité de son marché. Le consommateur chinois doit encore connaître un temps d’éducation et tous les moyens semblent être mis à disposition dans ce sens. En 2016, le gouvernement a ainsi annoncé l’inauguration d’un Centre International de Recherche et développement autour du vin qui promouvra le développement d’un œnotourisme à la chinoise. Mais il y a encore du chemin à parcourir pour concurrencer l’offre oenotouristique qu’on peut trouver dans le Bordelais, pour ne citer qu’un exemple !