Trois grandes civilisations artistiques se sont épanouies successivement sur le sol vietnamien. La première, la civilisation du Dong Son, fut celle du bronze et s’inscrit dans une formidable aire géographique, de la Chine méridionale à l’Indonésie ; la deuxième façonna la brique et sculpta le grès en l’honneur des dieux et des rois du Champa, entre le 7e et le 15e s. La troisième, sous l’égide des royaumes vietnamiens, à partir du 11e s, tailla le bois pour en faire ses palais, ses temples. Mais les guerres de l’histoire, et plus encore celles de notre monde contemporain, ont réduit de nombreux vestiges au silence. Le dommage est d’autant plus grave que peu d’études avaient été consacrées aux arts du Vietnam jusqu’au milieu du 20e s. Ils sont pourtant plus vivants que jamais, que ce soit dans la tradition artisanale des différents groupes ethniques, la création de ses artistes contemporains ou l’emergence de nouveaux courants littéraires, comme si l’indéfectible vitalité de ce peuple à reconstruire son pays ranimant sans arrêt la flamme d’une immense sensibilité artistique.

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Malgré une tentative de christianisation très poussée, les peuples des Hauts Plateaux établissent de nos jours un lien avec la civilisation ancienne du Vietnam. Les Austronésiens en particulier s’inscrivent par leurs langues dans une aire culturelle qui fut celle de la diffusion des tambours du Dong Son, dont on a trouvé des exemples aux Philippines et en Indonésie. De part et d’autre de la mer de Chine méridionale, une longue tradition architecturale reproduit le modèle de maison qui figure dans le décor des tambours. Toujours élevée sur pilotis, elle frappe par son ample toiture, que ce soit la maison en forme de trapèze des E Des, la maison longue des Gia Rais ou la maison commune (rong) de Ba Nas, au double toit effilé. L’ethnographie s’interroge encore sur l’écho des rituels du Dong Son dans ceux des peoples des Hauts Plateaux, don’t la maison commune renferme les objets sacrés de la communauté: Jarres , gongs et tambours. Plusieurs groups transmettent le mythe d’un tambour-bateau qui sauva l’humanité du déluge. Tambours et gongs appellent toujours la communauté à s’assembler lors des sacrifices de buffles qui accompagnent des cérémonies funéraires complexes, au cours desquelles le défunt quitte les vivants pour entrer dans le monde des esprits. Chez les Gia Rais, les E Des et les Ba Nas, le départ définitif des morts est marqué par la construction d’une maison funéraire dont la statuaire célèbre la nature et la fertilité.

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A l’instar de nombre d’autres grandes civilisations non-européennes, celle des Khmers est issue d’une société rizicole. Les rois khmers entamèrent la construction de leurs célèbres temples dans le delta du Mékong au 9e siècle après J.-C. Dans votre voyage cambodge pas cher, vous pouvez visiter le delta du Mékong et vous prenez le bateau rapide pour aller à Phnompenh et d’aller à Siemreap pour découvrir la civilisation des Kmers au Temple d’Angkor.

Dans la plaine tropicale du Mékong, il n’y a qu’une seule saison des pluies. Or deux périodes d’arrosage sont nécessaires pour la riziculture. La deuxième était assurée par les spécialistes khmers de l’irrigation. Des techniques très évoluées de construction hydraulique furent mises au point dans la région ; elles impliquaient une conception et un suivi rigoureux. Un système complexe d’irrigation fut mis en place, de même que des canaux d’irrigation et des réservoirs destinés à empêcher les crues indésirables. Autre incidence positive de ce système de canaux : il était accessible aux chalands, favorisant ainsi la mobilité. Les Khmers tiraient partie non seulement du transport et des échanges commerciaux avec le Nord de l’Asie et l’Inde, mais aussi de la navigation maritime dans le golfe de Thaïlande.